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Les légendes du Nouvel an Chinois

La fête du nouvel an asiatique est à l'origine la fête du solstice d'hiver qui marquait la fin de l'hiver et l'arrivée prochaine des beaux jours, cette fête remonte à l'Antiquité et à l'époque était surtout fêtée par les paysans. C'est sous la dynastie des Zhou (1122 av. JC-256 ap JC) que le solstice d'hiver commença à marquer le début de la nouvelle année lunaire, l'empereur ce jour-là devait accomplir des rites en l'honneur du ciel, petit à petit cette coutume se popularisa pour devenir le jour de la vénération du ciel et des ancêtres. Elle débute le onzième jour du onzième mois du calendrier lunaire pour s'achever le dernier jour du douzième mois lunaire.

Jour de solstice d'hiver

Il y a plus de 2 500 ans, à l'époque des Printemps et Automnes (770-221 av. J.-C.), la Chine a déterminé avec le cadran solaire primitif le solstice d'hiver. C'est la première partie qui fut déterminée parmi les 24 périodes de l'année climatique. Elle se situe entre les 22 et 23 décembre. Lors du jour de solstice d'hiver, la journée est la plus courte et la nuit la plus longue dans l'hémisphère Nord. Après ce jour, les journées deviennent plus longues et l'aspect yang se rehausse, débutant un nouveau cycle. Il est donc considéré en Chine comme un jour favorable.

La célébration du Jour de solstice d'hiver date de la dynastie des Han (206 av. J.-C.-220). Elle est devenue régulière sous les dynasties des Tang (618-907) et des Song (960-1279). Sous la dynastie des Han, le solstice d'hiver a été considérée comme la fête d'hiver et une cérémonie de célébration officielle devait être organisée chaque année. Ce jour-là, les fonctionnaires bénéficiaient d'un jour de congé, l'armée restait sur place, la passe frontalière était fermée, les boutiques restaient fermées et les amis se rendaient visite, en offrant mutuellement un cadeau. Sous les dynastie des Tang et des Song, les gens du peuple offraient ce jour-là un sacrifice aux ancêtres et présentaient leurs meilleurs vœux à leurs parents. L'empereur participait, lui, à la cérémonie du culte au Ciel organisée dans la banlieue de la capitale. Dans les documents de la dynastie des Qing (1644-1911), on lisait cette inscription : "le solstice d'hiver est plus important que la fête du Printemps". Cela montre que les ancêtres attachaient une grande importance au Jour de solstice d'hiver.

Lors du solstice d'hiver, on a coutume de manger des huntun (soupe de petits raviolis) dans certaines régions du nord de la Chine et des raviolis dans certaines autres régions. Ces repas permettaient aux gens de ne pas craindre le froid ; dans le sud, on mange des haricots rouges cuits afin de chasser les épidémies et les démons ou des tangyuan (boulettes de riz glutineux fourrées). Tangyuan qui peuvent aussi être offerts comme offrandes aux ancêtres ou comme cadeau aux amis. Dans la province de Taiwan, la tradition d'offrir des gâteaux neuf-feuilles aux ancêtres le jour de solstice d'hiver, s'est maintenue jusqu'à aujourd'hui ; les offrandes peuvent être également des gâteaux de farine de riz glutineux en forme de coq, de canard, de tortue, de cochon, de bœuf ou de mouton, cuits à la vapeur. Ce jour-là, les gens d'un même clan se rassemblent dans le temple des ancêtres du clan pour se prosterner, selon l'ordre de leurs générations, devant les tablettes des ancêtres. Après la fin des rites, ils festoient ensemble.

Le dernier jour de l'année lunaire

Veille du Nouvel An lunaire ou Chuxi, le dernier jour de l'an, est l'une des plus importantes fêtes traditionnelles chinoises. La légende raconte qu'il y a bien longtemps, à l'époque des grandes crues, existait un monstre vicieux nommé Nian, qui signifie "année". Chaque dernière nuit du mois lunaire, ce monstre sortait de la mer, tuait les habitants et faisait des ravages dans leurs champs et jardins. Seules deux familles en sortirent indemnes. La première, un couple de jeunes mariés, dont les habits de fête étaient rouges comme le feu, ce qui fit peur au monstre, qui n'osa pas aller vers eux. L'autre famille s'en sortit indemne grâce aux enfants qui jouaient avec des pétards, dont le bruit effraya le monstre. Depuis, les gens portent des habits rouges, font exploser des pétards, et mettent en place des décorations rouges afin de garder le monstre Nian la plus loin possible. Toujours selon la légende, l'empereur Star fit disparaître Nian et tout le monde retrouva la paix.

La fête des lanternes

(Source : China.org.cn)

La fête des Lanternes arrive le 15 du premier mois lunaire (environ en février ou en mars). Elle est devenue une fête essentielle sous la dynastie des Han de l'Ouest (206 av. J.-C.-25). Admirer les lanternes est l'une des plus principales activités de la fête. Sous la dynastie des Han (206 av. J.-C.-220), le bouddhisme s'est répandu largement en Chine. Après avoir appris que les moines avaient coutume le 15 du 1er mois lunaire de regarder les reliques du bouddha et d'allumer des lampes pour saluer les génies, l'empereur ordonna d'allumer aussi le soir de ce même jour, des lanternes dans le palais impérial et les temples pour présenter ses respects aux génies. Depuis lors, ce rite bouddhique est devenu progressivement une grandiose fête populaire en Chine. Aujourd'hui encore, lors de la fête des Lanternes, toutes les régions organisent une exposition de lanternes. On admire ces belles lanternes de différentes formes et les enfants s'amusent dans la rue, en tenant à la main une lanterne fabriquée par leur famille ou achetée dans le magasin.

La fête du printemps (Chun Jie)

Les maisons sont nettoyées à fond, les dettes remboursées, cheveux coupés et des vêtements neufs achetés. Les portes sont ornées de rouleaux verticaux et des caractères sont écrits sur du papier rouge, dont les textes favorisent la bonne chance, ainsi que des louanges envers la nature. Cette pratique découlant de la suspension de charmes en bois de pêche sur les portes pour éloigner les fantômes et esprits malfaisants. Dans de nombreux foyers et dans les temples, l'encens est brûlé en marque de respect aux ancêtres.

La danse du lion

En Chine, la danse du lion est une tradition et fait partie entre autre des festivités du nouvel an chinois. Le lion représente à la fois un symbole de force, de courage et de sagesse. Pour faire plus d'effet les paupières, la bouche et les oreilles du lion sont mobiles. Le lion ne danse pas seul. Il est accompagné du bruit des percussions et des pétards. Le moment culminant de la danse, c'est quand le lion dévore un chou vert dont il recrache les feuilles pour garder le paquet rouge caché dedans, action accompagnée d'un crescendo des percussions pour lui donner toute son intensité dramatique. La danse du lion nécessite pour tous ceux qui la pratique, beaucoup d'habilité.

La danse des dragons

Le dragon étant un animal représentant la bravoure, la noblesse et la chance, une danse du dragon fait partie des festivités. Plusieurs hommes se cachent dans un immense dragon de papier coloré et lui font faire d'impressionnantes acrobaties. Cette danse est accompagnée du bruit des tambours et des pétards.

Les dates du nouvel an asiatique

• 16 février 2018 : Chien • 05 février 2019 : Cochon • 25 janvier 2020 : Rat

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